Après avoir dépassé les pentes où s’accrochent les dernières maisons de Champigny, voici la Brie « Reine des Blés, splendide contrée, toute de grâce, aux chatoyants atours ». La route de Tournan enjambe le petit ruisseau de Morbras, file entre les haies de pommiers croulants de fruits, au milieu de moissons, ondulant comme une mer d’or en fusion puis pénètre sous la voûte sombre des bois de Monthéty. 

A l’orée de ces bois, l’horizon s’élargit sur le lumineux damier des cultures au bout desquelles surgit en relief l’antique village d’Ozoir-la-Ferrière, aux maisons sombres, coiffées de tuiles brunies.
A droite, au fond d’une pelouse au vert tendre, voici le Château des Agneaux. Une longue allée bordée d’arbres y conduit. On voit encore, chemin faisant, les restes des vieux murs d’enceinte et de fossés, autrefois pleins d’eau, qui l’entouraient.
A gauche, existent toujours les bâtiments de l’ancienne ferme, puis le Château isolé sur une pelouse en contrebas qui fut un étang. Derrière subsiste encore la pièce d’eau et son canal où tombait l’eau d’une abondante fontaine aujourd’hui disparue.
Les bâtiments anciens, restaurés, munis du confort moderne, servent de rendez-vous aux Membres du Club de Golf, mais le Château a gardé sa physionomie des grands siècles et ses grâces rustiques.

La terre des Agneaux, à quelques six lieues de Paris, dépendait depuis le XIe siècle de la Seigneurie d’Ozoir-la-Ferrière appartenant à l’Abbaye de Saint-Maur-des-Fossés. A la Sécularisation de cette Abbaye au cours du règne de François 1er, en 1538, elle passe à l’Evêque de Paris, qui la garda jusqu’à la Révolution.

L'historique (2)

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